Les Eteignoirs

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Les Éteignoirs est une analyse critique du discours et des pratiques des individus et des groupes qui s’opposent, dans le Québec actuel, à la plupart des projets de développement dans le but d’obtenir leur abandon. Dans un article publié en 2006, l’auteur Marc Simard avait qualifié ces opposants d’éteignoirs», en faisant référence à l’opposition violente d’un certain nombre de propriétaires fonciers du milieu du XIXe siècle à la mise en place de taxes destinées à financer un système d’éducation public. L’ex-premier ministre Bernard Landry, quant à lui, les qualifie de «nonistes». Ces coalitions rassemblent généralement un certain nombre d’opposants aisément identifiables et typés: l’anticapitaliste; l’apparatchik des groupes populaires; l’écologiste; le hargneux; le «pas-dans-ma-cour»; et l’artiste faire-valoir. Un portrait à tendance satirique de chacun de ces archétypes est proposé dans le premier chapitre. L’hypothèse de base de l’essai est que ces groupes sont plus actifs et ont plus de succès au Québec qu’ailleurs dans le monde occidental (sauf en France, peut-être) à cause de la présence ici d’un bassin de gens réfractaires à l’économie de marché et de l’ignorance collective et historique du monde de l’économie et de la finance qui a été le lot des Québécois francophones jusqu’à tout récemment. L’analyse du phénomène fait l’objet du deuxième chapitre et l’auteur se livre à la critique de la vision romantique de la gauche qui a cours au Québec dans le troisième chapitre. Le livre procède à une déconstruction du discours et des pratiques de ces éteignoirs, et propose plus spécifiquement l’analyse de quatre dossiers: le projet de terminal méthanier Rabaska; la construction de condos dans l’ancienne usine d’Imperial Tobacco à Saint-Henri; la saga de la rivière Rupert; et la question du gel des frais de scolarité (et de la gratuité scolaire). Un livre coup-de-poing, enrobé d’une touche d’humour!