La Mémoire heureuse

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La mémoire heureuse, Monique Boucher-Matte la possède indubitablement. Elle la partage avec ses sœurs et la transmet à ses enfants et à ses petits-enfants en racontant quatre saisons de son enfance : un automne et un hiver puis, trois ans plus tard, un printemps et un été. Cette évocation de moments heureux se situe pourtant à une époque qui éveille souvent de douloureux souvenirs, soit celle de la Grande Noirceur.À travers les yeux d’une enfant bientôt adolescente, c’est un regard lumineux qui est posé sur cette période de l’histoire. L’écriture, simple et vivante, ressuscite les personnages et les paysages aux yeux du lecteur. De savoureuses scènes du quotidien familial et de la vie trépidante de Montréal sont croquées sur le vif. La musique, omniprésente dans le milieu où grandit l’auteure, fait écho au récit. Seule note discordante : le bruit des bombes pendant la deuxième Guerre mondiale.Bon nombre de gens se reconnaîtront dans les souvenirs de Monique Boucher-Matte. Des hommes et des femmes de sa génération souriront en évoquant leur propre enfance. Les plus jeunes y retrouveront le passé d’une mère, d’un père, d’un grand-parent. En effet, cette mémoire heureuse se trouve en chacun de nous.Monique Boucher-Matte a grandi à Montréal dans un milieu stimulant où la musique était privilégiée. Trois années à l’École des beaux-arts confirmeront son intérêt marqué pour les différentes facettes de l’art. Établie à Québec depuis plusieurs années, elle n’a oublié ni ses origines montréalaises ni son goût pour l’écriture.