L'Affaire Cordélia Viau : la vraie histoire

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Après plus de 100 ans, le souvenir de Cordélia Viau est toujours vivant dans la mémoire des Québécois. Malgré sa condamnation à la peine de mort pour avoir assassiné son mari avec l’aide de son amant, Samuel Parslow, la croyance populaire veut toujours qu’elle ait été victime d’une erreur judiciaire. Pauline Cadieux a écrit deux livres sur Cordélia Viau : La lampe dans la fenêtre et Justice pour une femme. En 1980, Jean Beaudin réalisait Cordélia pour le compte de l’Office national du film du Canada. Je n’ai pas découvert dans le dossier de la cour la femme idéale que Cadieux a décrite et que Beaudin a projetée à l’écran en tirant avantage du joli minois de Louise Portal. En 1983, Hélène-Andrée Bizier racontait cette histoire dans un chapitre de son ouvrage Crimes et châtiments. La série télévisée Les grands procès y a consacré un épisode en 1995. Enfin, en 2009, Gilles Boileau dédiait à Cordélia le chapitre 11 de son ouvrage Mirabel en histoires. Comme cette légende était usée à la corde, j’hésitais à m’y aventurer. À la sortie du film Cordélia, le juge en chef du Québec, Jules Deschênes, en a relevé les erreurs ou omissions et a porté à la connaissance du public une lettre écrite par Cordélia le 13 février 1899 et adressée à l’épouse du gouverneur général, dans laquelle elle avouait son crime. En 1993, Bibliothèque et Archives Canada rendait accessible au grand public le dossier de Viau-Parslow. Après avoir lu les transcriptions de ce procès, il m’est apparu impératif d’écrire la vraie histoire de l’affaire Cordélia Viau.