Les enfants perdus

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José Germain, figure de proue, est surtout écrivain, écrivain fertile, comme un de ces jardins à la terre chaude dont on ne sait jamais quelles fleurs ils vont jeter au ciel. Auteur de pièces applaudies, de romans pleins de vie et de mouvement, d’ouvrages comme cette “Mort du Général Laperrine” que Jérôme et Jean Tharaud ont louée très fortement, José Germain aurait très bien pu n’être occupé que de soi. Mais il n’eût pas été satisfait ainsi ; il faut non seulement qu’il travaille, mais qu’il se dépasse. Fils et petit-fils de Parisiens, José Germain, qui fut l’un des héros de la guerre, débuta dans l’enseignement puis, comme tant d’autres, fut attiré par le journalisme. Infatigable organisateur, il créa l’Association des Écrivains combattants, le Syndicat des auteurs dramatiques, la Confédération des travailleurs intellectuels et, enfin, la Conférence française qu’il préside encore aujourd’hui. Orateur captivant, l’Amérique le surnomme : l’homme aux 10.000 verres d’eau. Au théâtre, il connut de beaux succès comme “Maman”, “Poupette” La flamme etc.. Mais c’est au roman et à l’essai qu’il a donné le meilleur de lui même. Considéré aujourd’hui comme l’un de nos écrivains les plus féconds et les plus variés, on peut noter que trois de ses ouvrages “Pour l’amour de Genièvre”, “Notre Poupette Chérie” et “La Cormorandière” se rééditent fréquemment. Trois fois lauréat de l’Institut, J.H. Rosny aîné, Président de l’Académie Goncourt, a écrit de lui : Il faut avoir beaucoup vu, beaucoup vécu, beaucoup entendu, beaucoup créé, beaucoup souffert pour garder le droit de beaucoup écrire ; José Germain possède ce droit.