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Arrogant Quarterback
Titre de l'éditeur : Arrogant Quarterback
MARGAUX LÉON
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Entre eux, c'est électrique. Haute tension sur le campus !
Quarterback de l'équipe de football de l'université, Mason Carter ne vit que pour les études et le sport. Rien ni personne ne se mettra en travers de son chemin. Seuls ses meilleurs potes et colocataires réussissent à le détourner de temps en temps de ses révisions et entraînements intensifs. Il sait qu'il est la star du campus et il n'hésite pas à le rappeler à qui l'oublierait. Mais June Carpenter est prête à s'attirer ses foudres pour le faire redescendre de son piédestal. Elle est bien décidée à profiter de ce nouveau départ pour ne plus subir sa vie et encore moins les états d'âme des autres. Et si pour ça elle doit remettre Mason à sa place, qu'il en soit ainsi !
Je finis par lever la tête et je perçois dans son dos, une silhouette remarquable. Son jean moule ses jambes et ses fesses rebondies qu'elle tente de cacher sous une espèce de tee-shirt informe qui a bien du mal à dissimuler ses autres rondeurs. Sa poitrine, bien que pleine, semble ferme et je ne peux détacher mon regard de sa nuque, que ses cheveux relevés en chignon laissent entrevoir. Comme si elle avait senti mes yeux la détailler, elle se retourne. Nos regards s'accrochent et un combat sourd s'engage. Ses yeux sont si expressifs que je suis perturbé un instant. Je ne sais pas ce que c'est. Du défi, de la fierté peut-être, mais on refuse le droit à l'autre de baisser la garde. Je m'agite, trop attiré par ce qui se joue entre moi et cette petite brune. Je me lève et très vite, elle récupère ses affaires et son repas pour me planter là. Je la rattrape, faisant voler au passage son plateau au milieu du réfectoire.
- Connard ! Tu ne peux pas faire attention ?! vocifère-t-elle dans ma direction.
Est-ce qu'elle vient vraiment de dire ce qu'elle vient de dire ? Un silence pesant s'installe dans l'immense salle et tous les regards se tournent vers nous, observant ahuris cette nouvelle élève qui ose m'insulter. J'avoue qu'elle m'intrigue. Elle reste là à me tenir tête. Une première année ! Une première année bordel !
- Dis-moi, July, dis-je en articulant bien chaque syllabe et bien fort pour être entendu de tous. Papa et maman t'ont si mal éduquée que tu en oublies de respecter ton honorable camarade ?
Mon ton ironique n'échappe à personne et quelques rires et sifflements fusent dans la salle.
- Non, mais ils m'ont appris à respecter ceux qui le méritent et non pas ceux qui se prennent pour le nombril du monde.
Le silence est de nouveau pesant et tous les regards se tournent vers moi. Je m'approche de June, attrape son bras et avant qu'elle n'ait pu comprendre ce qui lui arrive, je la hisse sur une de mes épaules. Je m'approche de la ligne du self où sont alignés les pichets d'eau.
- Lâche-moi, connard ! crie June.
- Ça, tu me l'as déjà dit, va falloir revoir ton vocabulaire si tu veux redescendre ou je devrais employer d'autres méthodes !
- C'est dingue, t'es vraiment un cliché ambulant, toi ! Intolerable Fifteen !
À ce surnom, j'entends quelques rires fuser dans le réfectoire et perçois aussi quelques encouragements étouffés à l'intention de la furie sur mon épaule.
- Je vois que mademoiselle a fait ses devoirs... Sache que je préfère « le 15 infernal ».
Elle se débat de plus en plus, cherche des yeux quelqu'un susceptible de lui venir en aide, mais si June n'a pas encore compris qu'on ne s'opposait pas à moi, le reste des étudiants est bien conscient des risques encourus à me défier. Je m'approche des carafes, fais glisser June le long de mon torse pour la remettre debout tout en maintenant un de ses poignets puis attrape un broc et le vide sur sa tête. Elle s'agite, sa bouche s'ouvre et se ferme surprise par mon geste et sans doute la fraîcheur de l'eau.