Le Fond du Fleuve

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Du rock/« Road-Trip music » québécois aux teintes blues et pop, qui célèbre à la fois la chanson francophone et les mythes de l’Amérique« Un album vivant, rythmé aux arrangements fabuleux...un bouillonnement d’énergie qui vous transportera dans un Road Trip musical bourdonnant longtemps dans vos oreilles. » -Marie-Josée Boucher, Info-Culture« la verve poétique... l’énergie de ses mélodies, dont certaines nous restent en tête longtemps. Un bel album à écouter en parcourant le Québec cet été. »-Jean-Marc Gaudreau, Québec Info Musique.Après avoir fait « groover » Québec au son rock et « bluesy » de son album Troisième avenue, l'ACI Charles Perkins ramène sa voix sombre pour bousculer la scène musicale francophone dans un nouvel opus intitulé Le fond du fleuve. Enregistré avec le groupe Troisième avenue au Studio 53 et réalisé par Sylvain Dominic Simard, l'album a été lancé le 30 mai 2017 à La Ninkasi du Faubourg située au 811 rue Saint-Jean à Québec.Transcendée en esprit de « road song » à la Kerouac (que résume à elle seule la chanson phare « La 138 », aux inoubliables accents country), l'aventure musicale de Perkins et de son groupe propose ici une réappropriation québécoise du mythe de la « Big River ». Porté par l'amour de la chanson francophone (on y fait par exemple référence à Leclerc, Vigneault, Leloup), Le fond du fleuve navigue aussi entre la tonalité des chansons de Muddy Waters (on prêtera l'oreille, sur ce point, à l'envoûtante « Chauffer ma Mustang ») et un rock plus lourd. Il fait également la part belle à la musique cajun avec le titre « Le goût de l'Acadie », joyeux retour sur la route et vers d'autres racines, ainsi qu'aux sonorités électro-pop. Cette ambiance se fait notamment ressentir dans le très épicé « Slow Sexe », qui glorifie l’amour en mode slow food, ou dans la surprenante « Je n’arrive plus à te suivre ».L'humour de Perkins, qui généralement domine dans la noirceur ou le désenchantement, se révèle plus léger dans « Montréal » et son « registre textuel à la Lucien Francoeur », chanson hommage au 375e anniversaire de la métropole et pied de nez à une célébration jugée «un peu trop sérieuse ». La reprise de la chanson « Everybody knows» de Leonard Cohen, où l'harmoniciste Jay Sewall laisse éclater toute l'émotion dévolue à cet hommage, et du standard cubain « Chan Chan (Compay Segundo)», finissent d'apporter à cet ensemble de 14 titres d'autres couleurs marquées, pour un voyage tantôt émouvant, tantôt entraînant.D'une façon générale, Le fond du fleuve évoque la fin d'une époque, les maux de notre société moderne (« Painkiller » et sa peinture tragicomique des dépendances) et un certain déclin de la culture. Maniant le paradoxe et n'hésitant jamais à exprimer « le sombre de façon festive», surtout dans la chanson titre « Le fond du fleuve », cet opus marque une étape déterminante dans la maturité musicale de Charles Perkins et de son groupe.À propos de Charles Perkins et Troisième avenue :Reconnu pour sa voix basse et ses « grooves graves », Charles Perkins s'est d’abord illustré comme accompagnateur en blues et en chanson française. En 2012, il lance le single « Christian Dior » puis un premier album en 2014, formant le groupe Troisième Avenue. La route a fait gagner en intensité ce groupe rock, formé avec le guitariste Steve Bergeron, la chanteuse Marie Dubois, bientôt rejoints par le bassiste Denis Germain et le batteur Gilles Potvin. Le fond du fleuve est leur deuxième album, après l'éponyme Troisième avenue.Charles Perkins & Troisième avenue, Le fond du fleuveMusique 100 % canadienne – Genre : rock aux accents pop et bluesParoles & musiques : Charles Cauchon – Maison de disques : indépendanteRéalisation : Sylvain Dominic Simard – Enregistré au Studio 53Image de la pochette : sculpture numérique de l'artiste François BoutetPhotos : Marc-Antoine Jean