La Gloria e Imeneo

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Écrit pour les célébrations de mariage à Venise de Louis XV et Marie Leszczynska, la sérénade de Vivaldi La Gloria e Imeneo offre une merveilleuse synthèse de son style mi-1720 et brille une lumière sur deux voix captivantes, celles de Teresa Iervolino et Carlo Vistoli. Vraiment enchanteur. L'album sortira exactement 300 ans après la première sortie de l'œuvre. // Reprenant son exploration d'un côté moins connu de la musique du Prêtre Rouge, l'édition Vivaldi explore à nouveau le territoire des sérénades en confiant la négligée La Gloria e Imeneo à Andrea Buccarella et son Abchordis Ensemble, déjà champions de la Serenata a tre, émis il y a deux ans (OP7901). Et quelle révélation c'est ! Andrea Buccarella cloue le travail avec son phrasé réfléchi, toujours plein de vie, flotte de pied et expressif (par exemple dans Ognor colmi d'estrema dolcezza), inspirant les deux chanteurs à un niveau d'intensité qui reste avec un. Dès le début, sa direction quicksilver du Concerto pour cordes en fa majeur (Allegro) est saisissante, atteignant des hauteurs uniques dans le duetto court et ébullient des deux héros protagonistes, Vedro sempre la pace. Et impossible d'oublier l'aria Alle amene de Gloria, franche arene, transfigurée par la mezzo ambrée de la charismatique Teresa Iervolino, ou encore les décorations totalement sensuelles de Carlo Vistoli dans la pupille aria Care d'Imeneo ! Comme les autres sérénades de Vivaldi conservées dans le corps du volume 27 de la collection Fonds Foà dans Turin - Le Serre Enata a 3 (1718) et La Sena festeggiante (1726) - La Gloria e Imeneo (1725) a été écrite pour un patron français, en particulier Jacques-Vincent Languet, comte de Gergy (1667-1734) et ambassadeur de France à Venise entre 1723 et 1731. Avec La Gloria e Imeneo, jouée au cours d'une splendide fête le 12 septembre 1725 à l'ambassade de France à Venise, Languet a célébré le mariage de Louis XV et de la princesse polonaise Marie Leszczynska, qui avait eu lieu à Fontainebleau quelques jours plus tôt. Les deux personnages allégoriques, Gloria et Imeneo s'affrontent pour louer le couple royal. Écrit par un auteur inconnu, le livret en tricot serré célèbre la signification politique du mariage et son impact sur la dynastie royale et les descendants à engendrer par l'union, ainsi que la paix et la prospérité qu'il apportera au royaume. Loin de sonner le style français, caractérisé par les rythmes pointillés de l'ouverture Lully, avec La Gloria e Imeneo Vivaldi présente plutôt une merveilleuse synthèse de son approche du milieu des années 1720, et sa peinture des émotions humaines reste irrésistiblement charmante.