Ils étaient les meilleurs

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Né, alors que le siècle avait à peine dix ans, à quelques pas du trinquet Saint-André, l'auteur a grandi dans l'auberge familiale aux parfums de cuisine basque, côtoyant ces hommes et ces femmes, ouvriers, commissionnaires, dockers, marchands et paysans, venus, comme ses parents, des proches campagnes de l'Eskual-Herri, pour gagner en ville, un peu mieux leur vie. Témoin et acteur, il s'y est imprégné de leur culture. Comment pouvait-il ne pas se passionner pour le plus beau de leurs jeux ? L'enfant de la rue est devenu un enfant de la pelote. Et puis le hasard et la passion aidant, il fut tantôt le partenaire (ou l'adversaire), tantôt le confident, parfois l'ami, mais toujours l'observateur privilégié de la plupart des champions de son temps. Si la mémoire humaine est appréciable, c'est certainement dans des occasions comme celle-ci où, à l'articulation du temps des légendes et de celui de l'image, la plume de CHIPITEY retrace pour nous, avec beaucoup de pittoresque, une partie non négligeable de notre histoire populaire. Nous connaissions les prouesses athlétiques des pilotaris ; CHIPITEY nous révèle avec beaucoup de sensibilité, leurs coulisses que nous découvrons avec émotion, car, champions sur la cancha, ces hommes étaient souvent aussi, les meilleurs dans la vie.