LA FENETRE DE LA LIBERTE

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« Aujourd’hui, mercredi 30 juin 1993, première journée d’écriture. C’est une date très importante à mes yeux. Je sais pertinemment que je vais blesser ou bouleverser certaines personnes de mon entourage en écrivant ces lignes, mais c’est un cri du coeur et des tripes, il faut que je le fasse. J’espère qu’elles comprendront. Tant pis pour celles qui n’y verront que du sensationnalisme… » C’est en ces termes que Claudette Gauvreau s’est lancée dans le récit de cinq longues années de son enfance volée. Se souvenir, trouver les mots pour le dire était pour elle à l’âge adulte une démarche thérapeutique dont elle ressentait un besoin impératif. De trois à huit ans, Claudette, appelée dans le livre Rosalie, a été victime de l’indicible cruauté d’une famille d’accueil. N’importe quel enfant aurait été broyé à vie et étouffé définitivement. Or, la petite a résisté, a rebondi et en est sortie grâce sans doute à l’amour de sa mère, mais surtout grâce à une rare nature de battante… C’est au lecteur de découvrir et d’interpréter ce parcours exceptionnel qui débouche sur l’espoir. C’est durant plusieurs années que l’auteure a travaillé à la réalisation de ce projet qui lui tenait tant à coeur. Malheureusement, elle n’a pas disposé de suffisamment de temps pour s’occuper elle-même de l’édition de son récit. D’autres ont pris l’heureuse initiative de le faire à sa place et en son nom.